Synthèse de presse (et tendances sur la France)
Energie / Union européenne – El País titre en bonne place sur le « rejet par l’Espagne de la proposition de taxonomie formulée par la Commission européenne consistant à considérer comme technologies vertes l’énergie nucléaire et les centrales alimentées notamment au gaz naturel ». ABC cite le communiqué de presse du ministère de la transition écologique : le gouvernement espagnol « qualifie de ‘non-sens ‘ la proposition de la Commission européenne ; l’Allemagne et l’Autriche rejettent aussi ce plan ; la France applaudit ». Son directeur écrit : « cette réorientation souhaitée par l’Union européenne tombe mal pour l’Espagne ». ABC rappelle qu’en novembre dernier, « E. Macron avait annoncé que la France construirait de nouveaux EPR après avoir affirmé que l’énergie nucléaire était la source la plus verte et la plus écologique et qu’elle permettait de garantir 72 % de la consommation d’électricité nationale ».
Crise sanitaire – El País relaie « l’avertissement lancé par les professionnels de santé sur les effets du variant omicron sur le système de santé public de proximité [médecine généraliste et infirmerie] ». « Sans investissements, les problèmes se multiplieront », préviennent les professionnels interrogés par le quotidien. Le journal, à l’instar d’El Periódico de Catalunya, relaie les avis d’experts : « les contaminations massives et l’injection des doses de rappel font monter en flèche l’immunisation collective ». « Omicron freine la reprise vigoureuse du secteur touristique », s’inquiète pour sa part La Vanguardia. La Razón donne « les deux enseignements de cette sixième vague : une explosion des contaminations et une forte baisse du taux de mortalité ».
Emploi – « La réforme du droit du travail provoque l’indignation du secteur agricole », titre El Mundo : « les organisations redoutent une augmentation des coûts [de main d’œuvre] et des pertes d’emploi pour un secteur où le travail temporaire représente un grande partie des emplois ». La Razón assure que « le PP tente de convaincre le Parti nationaliste basque (PNV) et ERC (gauche indépendantiste catalane) de voter contre la réforme ».
Economie – La première vice-présidente et ministre en charge des Affaires économiques, Nadia Calviño, accorde une interview à eldiario.es : « ceux qui portent comme seule politique la baisse des impôts sont ceux qui veulent tailler dans l’Etat providence ».
Politique intérieure – D’un sondage Sigma-dos, El Mundo retient « une poussée de Vox [extrême-droite] qui donne à la droite la majorité absolue [au Congrès des députés, en cas d’élections générales] » annoncée par dernières enquêtes d’opinion. Encas d’élections législatives, le principal parti d’opposition le PP obtiendrait 118 sièges (contre 89 actuellement), le PSOE 102 (contre 120), Vox 58 (contre 52) et Unidas Podemos (25 contre 35). Dans un éditorial, le journal considère que « certains électeurs du Parti populaire sont déçus par la guerre interne au parti et se déportent vers Vox ». El Periódico de Catalunya préfère donne une moyenne pondérée des sondages réalisés durant l’année 2021, le journal titrant alors sur « un match nul PSOE (26,1%) – PP (26,3%) ».
Drogues – « Le trafic de cannabis a augmenté de 75% en un an », relève ABC : « l’Espagne est le principal producteur européen de cannabis et arrive en deuxième position s’agissant de quantités de cocaïne saisie ».
Union européenne – Dans un éditorial intitulé « le quadrilatère européen », El País juge « obsolète (…) la locomotive franco-allemande. Il convient de compléter le duo par l’Italie et l’Espagne (ainsi que la Pologne lorsque celle-ci reviendra au libéralisme démocratique) ». La Vanguardia ouvre ses pages internationales sur « les dangers qui menacent Boris Johnson : pandémie, Brexit et inflation ». « Le Brexit déçoit y compris ses défenseurs », rapporte El Mundo à partir d’un sondage publié par The Guardian. El Correo demande à l’Union européenne de « contenir l’inflation autant que possible pour éviter que la position de la Banque centrale européenne devienne impossible à maintenir ».
A retenir du week-end : D’un sondage NC Report, La Razón retient que « 67,5 % des Espagnols souhaitent que Pedro Sánchez et Pablo Casado [président du principal parti d’opposition, le PP] trouvent un accord pour le renouvellement des membres du Conseil général du pouvoir judiciaire », qui nécessite une majorité qualifiée de députés. Yolanda Díaz, deuxième vice-présidente et ministre du travail, affirme dans El País : « ‘ceux qui feront échouer la réforme du droit du travail [adoptée en Conseil des ministres par ordonnance le 28 décembre et qui doit faite l’objet d’une ratification parlementaire] devront rendre des comptes aux travailleurs’ ». Teresa Ribera, troisième vice-présidente et ministre de la transition écologique et de lu défi démographique s’exprime dans La Vanguardia : « ‘nous avons atteint notre objectif, la facture d’électricité médiane est restée inférieure à celle de 2018’ » ; « ‘le fait que la généralité de Catalogne n’initie pas des projets d’énergie renouvelable est une erreur majeure’ ». Le ministre de la culture, Miquel Iceta, accorde une interview à El Periódico de Catalunya : « le ‘chèque jeune’ pourra être utilisé pour l’achat de jeux vidéo mais pas pour aller aux arènes ».
PFUE – El Mundo choisit comme image du jour celle d’un « vétéran » tenant un drapeau français « lors d’une manifestation devant l’Arc de Triomphe arborant le drapeau européen ». « La campagne présidentielle fait irruption dès le lancement la présidence français de l’Union européenne », commente le journal : « la question de l’identité française est celle qui provoque le plus de polémiques ». La Vanguardia informe également du retrait du drapeau européen et estime que « les élections menacent de bloquer les ambitions du président de la République pour la PFUE ». « Emmanuel Macron cède face aux nationalistes », commente ABC, qui parle d’une « unanimité des partis politiques français pour dénoncer une ‘provocation insupportable’ ». « Marine Le Pen crie victoire », écrit La Razón. El Correo déplore « un début de PFUE écorné par une lutte de drapeaux ». Dans un article intitulé « E. Macron parie sur l’Europe », El Correo considère : « la présidence tournante de l’Union européenne, assurée par la France, place le président de la République dans une excellente position pour sa réélection en avril ». « Double défi pour E. Macron », titre La Vanguardia : « le président français affronte en même temps la réélection et la présidence de l’UE ». Le correspondant à Paris considère que « ce double défi représente pour lui une chance et un risque (…) Il n’est plus si sûr que l’étiquette européiste [du début de son mandat] lui soit bénéfique : l’état d’âme des Français a évolué vers davantage de scepticisme ». La Razón relaie le discours des vœux du président de la République et titre : « E. Macron aspire à relancer l’UE pendant sa présidence », il prévoit un « programme ambitieux centré sur un renforcement des frontières extérieures, une hausse du salaire minimum et des règles pour les géants d’internet ».
Tendances sur la France –
El País mentionne l’entrée en vigueur aujourd’hui du « raccourcissement de la durée d’isolement pour les positifs au covid dans la mesure où celle-ci disposent d’un schéma vaccinal complet ».El Correo relaie que « la France anticipe des ‘semaines difficiles’ en raison d’omicron ».
Dans un article de l’agence Reuters repris par Cinco Días, l’auteur estime qu’« Emmanuel Macron a été bon pour les affaires et les fusions [d’entreprises] ».
En entame de ses pages internationales, El Periódico de Catalunya présente la candidate du parti Les Républicains, Valérie Pécresse, comme « la rivale inattendue qu’Emmanuel Macron craint le plus ». Dans un dossier consacré aux événements auxquels on doit s’attendre en 2022, El Mundo prévoit « une année décisive pour le bras de fer entre démocraties et régimes autoritaires », et évoque la possibilité d’un « triomphe de l’extrême droite en France, [qui] provoquerait un désastre pour l’UE ». De son côté, El País affirme que « le résultat des présidentielles qui se tiendront en avril peut avoir des conséquences importantes à l’échelle du continent : pour le moment, Emmanuel Macron garde un avantage dans les sondages mais la candidate conservatrice Valérie Pécresse réalise une montée intéressante ; un éventuel succès des ‘ultras’ Marine Le Pen ou Eric Zemmour représenterait un véritable séisme politique dans l’UE ». « La candidate de la droite se consolide comme rivale du Président », selon La Razón, même si « E. Macron reste en tête des sondages pour les élections les plus féminines de l’histoire de France ».
La Vanguardia évoque le « débat territorial français » et s’intéresse à l’Alsace, qui « cherche à être reconnue » et « se sent mal à l’aise dans la carte des régions dessinée par F. Hollande et M. Valls ».
El País estime que le retour du Mata Mua de Gauguin au Musée Thyssen de Madrid sera l’un des évènements marquant de l’année culturelle à venir. « Paul-Auguste Renoir sera l’illustre hôte du Musée Thyssen à partir du 22 janvier et pour plusieurs mois », note La Razón.
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